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La préparation des ânes et des âniers

Depuis que nous avons nos ânes, nous avons appris beaucoup de choses sur eux et sur nous.

Ils nous ont appris la patience, la douceur, mais aussi la fermeté, la persévérance.

Eliot en avait bien peur, mais jour après jour, il les a apprivoisés et leur fait un câlin chaque fois qu’il les voit.

Profil de nos ânes : Basil, 5 ans, avec nous depuis mi-juin 2010. Appolon, environ 14 ans, avec nous depuis début octobre 2010. Tous les deux des hongres, mâles castrés et haut d’à peu près 1.20 au garot.

Nos ânes nous ont déjà suivis sur plusieurs journées. Ils ont porté avec bravoure leur bât et sacoches et même un jeune garçon.

Ils ont dû affonter leurs peurs et les dépasser, comme le passage de rivières, de ponts, sauter de petits ruisseaux, descendre une pente sur des cailloux mouillés (là, c’est plutôt Sonia qui a dû calmer ses peurs!)… Basil s’y est vite mis. Quand nous avons eu Appolon, 4 mois plus tard, c’est Basil qui lui montrait comment faire.

Un dicton dit : « un âne n’est pas bête, mais il réfléchit longtemps ».

Notre matériel a aussi évolué avec les expériences. Face au soleil et à la pluie, nous avons testé le parapluie sur Basil durant l’été 2010, mais pas très concluant. Par contre, nous n’avons pas eu de pluie.

 Face à la pluie et au soleil, nous avons fait faire un système de capote sur le siège à Eliot, avec une protection sur le devant et sur les jambes. Pour le froid, il y a un mini sac de couchage, car quand Eliot ne marche pas, il a plus vite froid.

 

Nous voilà bientôt fin prêts pour le départ. Mais le serons-nous vraiment. Nous nous attendons à plusieurs ajustements, à toutes sortes de péripéties, à de merveilleuses rencontres, à des moments inoubliables, à des coups de gueule, …

 Vous en aurez un échantillonnage sur notre site…

Le projet de notre itinérance

Vous allez où ?

Vous êtes nombreux à nous demander la destination de notre itinérance.

Réponse : nous ne savons pas où nous allons !! Voilà c’est dit. Dans itinérance, il y a errance, En fait, nous avons une vague idée, mais nous laissons le chemin décidé. Tout dépend si l’on rentre à pied ou en voiture (le train et le bateau ne prennent pas les ânes). Tout dépend de comment va Eliot, les ânes, la météo, les envies, la motivation, les rencontres…

Voilà ce qui est décidé pour le moment :

En Suisse : nous allons marcher vers Châtel-St-Denis, puis Villeneuve, St Gingolf.

En France : nous longerons le Lac Léman en prenant le chemin du littoral du Léman, qui longe plus ou moins le lac en prenant quelque fois de la hauteur. Nous serons en principe vers Genève pour Pâques.

Pour la suite, nous nous dirigerons vers Annecy, puis traverserons le massif des Beauges, puis celui de la Chartreuse. Après Grenoble, nous passerons par le Vercor, puis l’Ardèche par la vallée de l’Eyrieux. Nous rejoindrons le chemin de Stevenson qui part du Puy-en-Velai pour rejoindre le sud par les Cévennes. Nous partirons ensuite vers l’ouest pour rejoindre les Pyrénées, mais là, ça devient plus vague pour nous. Nous avons envie de passer quelques temps dans les Pyrénées. Puis nous sommes tentés par le sud de l’Espagne. Ensuite… le hasard (qui n’existe pas) décidera de la suite. Définition du hasard : c’est Dieu qui se promène incognito…

De plus, une année, c’est long, nous avons de la peine à nous rendre compte de cette durée sur un voyage à pied. Nous mettons plus d’importance sur ce que nous pourrons vivre en chemin, sur les rencontres, la vie en famille, les paysages traversés, … que sur une destination précise.

La pré-histoire de notre voyage

Bonjour,

Bienvenue sur notre blog.

A travers nos différents messages, nous espérons vous faire partager un peu de nos rêves, de notre expérience, de notre itinérance avec un enfant et deux ânes.

Voilà bien une année que nous préparons ce voyage et plus de 2 ans que nous y pensons.

Nous avons beaucoup discuté de la forme qu’il prendrait : tour du monde, camping car, marche à pied, quelles destinations, quels pays, quel moyen de locomotion…

Finalement, l’expérience du chemin de St Jacques de Compostelle, réalisé en automne 2006 en couple, nous a tellement plu et laissé des souvenirs indélébiles, que la marche à pied s’est imposée à nous. En plus, le faible impact écologique du voyage à pied nous interpelle beaucoup. Toutefois, il y a la question du port des bagages. L’option de l’âne nous attire, surtout après avoir lu des témoignages d’autres voyageurs au long court avec un âne.

Déjà en juin 2009, nous profitons d’un séjour dans le Jura pour faire un test et se balader une journée avec un âne. Expérience positive, même si Eliot en a une peur bleue.

Le 4 juin 2010, nous sommes allés chercher Basil à Montbovon et le retour s’est fait à pied jusqu’à Marsens. Apprentissage mutuel : après 30 min de marche, Basil fait des bons sur le sentier. En fait, il a simplement peur des flaques d’eau. Un passage de rivière nous fait faire marche arrière : impossible de le faire passer ni sur le pont, ni dans la rivière pourtant petite. Pourtant, 3 jours après, le 6 juin, nous sommes à la maison, convaincus de cette virée. Cependant, nous nous renseignons et allons vivre 2 jours de formation en Valais pour s’apprivoiser et habituer notre Basil à passer ponts et rivières, qui sont la grande peur des ânes.

Vient ensuite notre grand test en août 2010 : 10 jours de ballade dans les Préalpes fribourgeoises, avec un deuxième âne emprunté à des amis : Nanâne. En effet, nous nous rendons compte qu’un seul âne ne suffira pas pour transporter les bagages et Eliot. Résultat : magnifique, convainquant, nos 2 ânes sont des chamois et Eliot s’est très bien familiarisé avec eux, avec la tente, avec ses jouets grandeur nature.

Reste à chercher un copain pour Basil. Un hongre adulte (mâle castré) n’est pas facile à trouver, mais à la fin septembre 2010, nous accueillons Apollon, qui nous vient du Jura Bernois.

Dans tout cela, il a été question de nos engagements professionnels. Au début 2010, Sonia a décidé d’arrêter son engagement au MADEP pour fin janvier 2011 (www.madep-ace.ch), en se laissant la liberté de voir ce qui pourrait se passer durant le voyage pour la suite de sa vie professionnelle. Pour Olivier, faire une pause dans ses projets professionnels est tout à fait possible.

A présent, les derniers préparatifs vont bon train. Nous avons choisi de quitter notre appartement, donc il s’agit de trier, empaqueter, déménager, tout en préparant les derniers détails de notre voyage. Nous quittons notre maison le 31 mars, mais le départ de la marche se fait le 3 avril, après une journée d’au-revoir avec famille et amis.

Olivier, Sonia et Eliot, avec Basil et Apollon