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Retour en Gruyère

Voilà enfin quelques nouvelles de la fin de notre voyage.

Oui, nous sommes rentrés. Nous avons fait un long voyage de retour, en voiture avec les ânes dans une bétaillère. Ce fut presque plus pénible que le trajet à pied en 6 mois. Enfin, disons très différent.

Le 26 mars, nous entamons le retour en  plusieurs étapes en retrouvant des amis rencontrés en chemin. Nous pouvons vraiment dire des amis, car les rencontres sont teintées de vérité, de profondeur, d’émotions.

Arrivés en Suisse le 3 avril, que voit-on ? La pluie bien sûr, qui nous avait quittés depuis presque 5 mois. Alors commencent d’autres retrouvailles, celles de la famille, de notre terre helvétique, du franc suisse et encore d’expressions très locales comme les gouilles, le chenis, huitante, …

Le 6 avril à Puplinge (Genève), nous avons une grande fête de famille du côté d’Olivier.

Mais le vrai retour pour nous est celui du samedi 7 avril, en terre gruyérienne. Les amis et la famille nous accueillent par une belle fête surprise, tout le monde est là… ou presque. Ballades en âne pour les enfants, causettes pour les plus grands, lapins en chocolat pour Eliot. Notre bonhomme est tout intimidé de voir tant de monde et s’accroche à quelques bras mieux connus ou reconnus.

En effet, les souvenirs d’Eliot sont un peu éparses. Pour lui, tout semble nouveau, les lieux, les paysages. Il a un peu gardé le souvenir de certains visages, aidé par le jeu de mémori que nous avions créé avant le départ.

Alors ce voyage, c’était comment ? 

… Comment résumé une année de voyage ? En disant tout simplement que c’était sublime, magnifique, génial. Pleins de souvenirs peuplent notre mémoire et nos sens. Nous en sommes pétris et certainement changés, dans notre style de vie, dans nos relations, dans notre manière d’appréhender le monde et la vie…

Et si c’était à refaire ?

Oh oui ! Sans hésiter. Même si, pour le moment, l’heure est au retour et aux retrouvailles. Qui sait, un jour peut-être … certainement …

Un coup de cœur de ce voyage ?

Si c’est un lieu, le Vercors. Un lieu à découvrir, 5 jours d’autonomie sans route, sans voiture, en pleine nature, sur des hauts plateaux. Des sources à trouver pour avoir de l’eau, de minuscules cabanes pour s’abriter, des milliers de moutons en transhumance, de belles rencontres, de beaux chemins pour les ânes… Tout simplement magnifique.

Si c’est une rencontre, ce serait Sylvie et Gilles qui nous ont accueillis spontanément chez eux et, après une brève visite de leur maison, nous ont laissé les clés pour partir à un rendez-vous durant les 2 heures suivantes. Nous avons dormi au chaud durant une nuit glaciale durant laquelle l’eau des ânes a gelé. Merci à eux pour leur confiance qui nous a fait chaud au cœur.

A faire autrement ?

Nous ne serions pas passés par la côte méditerranéenne. Bien sûr, nous avons adoré les baignades et Eliot a joué au sable des heures. Mais l’accueil a été très varié, allant de très bon à une expulsion par la police, alertée par un gardien très pressé de nous voir déguerpir. Concernant les ânes, nous avons eu de la peine à trouver des prés pour manger et se poser. L’intérieur des terres, plus rurale, aurait, sans doute, été plus propice aux rencontres et à l’accueil de nos bourricots.

 

D’autres projets ?

Pour le moment, nous sommes montés tout récemment à l’alpage avec nos deux ânes. Nous passons la saison estivale (mai à octobre) aux Poutes Paluds, deux chalets entre la vallée du Motélon et du Gros Mont, vers Broc-Charmey.

60 génisses attendent d’y monter, ainsi que des poules, et peut-être d’autres animaux. Un jardin alimentera notre cuisine, rêve porté par Sonia depuis toujours, mais à expérimenter, car tout ne pousse pas bien à 1’400 mètres. On verra bien. Cette expérience nous enthousiasme tous, petit et grands. Eliot veut changer de métier, « tournevissier » qu’il était durant le séjour en Espagne, il va se convertir en « faiseur de feu » pour les 6 mois du chalet. A surveiller de près.

Et après ? Après, c’est après, on verra bien et on vous en dira plus en temps voulu. Plusieurs idées en tête, quelques projets, alors il faut les laisser mûrir. Chaque chose en son temps.

Nous vous annonçons aussi que, n’ayant pas ou peu de réseau au chalet, nous ne pourrons pas alimenter ce blog régulièrement.