De vallées en plateaux

Nous profitons bien de notre séjour à Die. Le samedi, nous assistons à la grande transhumance des moutons à travers les rues de la ville, c’est très impressionnant, il y en a environ 5’000. La piscine municipale à côté du camping reçoit notre visite quotidienne et ça nous fait le plus grand bien.

Nous partons le dimanche 26 juin. En fait, quand je dis nous, c’est Olivier et Sonia, car Eliot est resté en vacances 2 jours avec ses grands-parents. Nous profitons pour avancer un peu (20 et 25 km), car nous avons 2/3 d’asphalte. En plus, nous souffrons un peu de la chaleur, il fait 35°C à l’ombre. Mais, me direz-vous, pourquoi se tenir à l’ombre quand il fait bien plus chaud au soleil !!

Un dernier regard sur le Vercors…

Eliot nous rejoint à Crest. Ensuite, le chemin est joli le long de la Drôme et nous entrons dans la « Réserve naturelle des Ramières du Val de Drôme ».

Cette fois, nous sommes souvent à l’ombre des arbres. Heureusement, car la chaleur est torride. Nous essayons de partir plus tôt le matin et de marcher jusque vers 12h- 13h. Après, nous profitons de nous poser à l’ombre et de nous baigner.

A la Voulte-sur-Rhône, il y a les retrouvailles familiales avec les parents de Sonia, son frère et Pauline. Sébastien nous concocte de  magnifiques brochettes hautes en couleur et en goût et Eliot l’aide avec beaucoup de plaisir.

Nous passons de la vallée de la Drôme à celle de l’Eyrieux en traversant le Rhône.

Depuis la Voulte jusqu’au Cheylard, nous suivons l’ancienne voie de chemin de fer, avec ses ponts et tunnels, convertie en chemin pédestre. A part quelques tronçons en goudron, tout le reste est un beau chemin très agréable, ombragé, avec de magnifiques points de vues sur la rivière. Nous entrons dans le « Parc naturel régional des monts d’Ardèche » et à ce titre, une bonne partie du chemin est en rénovation. Nous profitons d’un séjour à St Sauveur-de-Montagut chez Ida et Daniel pour faire deux jours de repos, mais aussi lessive et quelques travaux sur les bâts.

En effet, depuis quelques jours, Basil nous fait de drôles d’âneries : il se plante au milieu de la route et ne veut plus avancer, ou il fait soudain un écart pour on ne sait quoi, ou encore il résiste et recule pour passer ponts et rivières, alors qu’il les passait très bien avant.

Nous décidons de changer le siège d’Eliot pour le mettre sur Apollon et cela se passe très bien. Il faut dire qu’Apollon s’est bien amélioré, si on peut dire. Il est plus doux, docile, ne saute plus quand il y a un passage difficile et passe très facilement ponts et rivières.

Au Cheylard, après avoir fait le plein de provisions, nous grimpons à plus de 1’000-1’200 mètres pour marcher sur les crêtes. Le paysage est grandiose. Aux ruines du Château de Brion, la vue s’offre à nous sur presque 360° sur tous les monts et vallées aux alentours : époustouflant.

Durant une semaine de marche, nous resterons sur ces crêtes. Nous rencontrons très peu de petits hameaux et presque personne. Nous avons l’impression d’être seul à marcher sur ce superbe chemin du GR 420, puis GR 7. Il faut dire que depuis plus de trois mois que nous avançons, nous avons rencontré très peu d’autres marcheurs, sauf exception dans le Vercors.

Ici, les champs souffrent aussi de la sècheresse. Un paysan nous confiait avoir ramasser la moitié moins de foin que l’année dernière.

La température est agréable, il y a souvent du vent pour nous faire du bien et nous arrivons à passer entre les gouttes de pluie. Nous avons droit à 2 belles averses, orage et même grêle, mais ces deux soirs-là, nous sommes à l’intérieur. Heureusement, enfin pour Sonia, car Olivier aime bien les orages sous tente.

Après cette bonne semaine sur les plateaux d’Ardèche, Eliot retrouve des places de jeux qui lui font grand plaisir. Il devient comme nous, à se réjouir comme un fou pour « peu de choses », pour un simple toboggan et 2 balançoires. C’est fou aussi comme il se lie facilement aux autres enfants. Il les observe un moment, se met tout près et, selon le contexte, parle ou joue avec eux. Nous sommes toujours dans le coin et aidons un peu. Mais de lui-même, il fait souvent le premier pas. Il faut dire que le reste du temps, il est avec 2 adultes et 2 ânes, alors, dès qu’il voit un autre enfant, il en profite pour jouer avec.

Un matin, Apollon nous fait une ânerie (chacun son tour me direz-vous). Eliot marche et tient Apollon avec Sonia. Tout d’un coup, sans crier garde, les deux âniers se retrouvent les deux pieds en l’air, avec un âne qui coure dans le pré à côté. Sonia a vite fait de prendre Eliot, qui se met à pleurer, dans ses bras. Nous vérifions qu’il va bien et pendant ce temps, Apollon revient gentiment vers nous. En fait, il a été surpris par un âne dans le pré à côté (ce que l’on suppose) et à détaler. Comme quoi, avec les ânes, rien n’est jamais acquis. Eliot, lui, ne fait pas cas et monte sur Apollon sans aucune crainte.

Nous prévoyons de faire une halte à la Bastide Puylaurent, mais déchantons vite. Nous trouvons le village pas très accueillant, une femme antipathique dans un gite bien cher nous fait renoncer et dans un autre, il n’y a pas de place pour les ânes. Basta, nous faisons encore 2 km d’une journée déjà bien chargée pour aller au camping. Nous y serons bien, un peu frais toutefois : 7°C le lendemain matin, avec grosses averses toute la nuit.

Nous quittons pour 10 jours les cailloux du chemin et la compagnie des ânes pour nous reposer et rejoindre trois familles d’amis qui viennent nous trouver à Bagnols-sur-Cèze. Moment propice de repos pour tout le monde, humains et ânes, avant d’entreprendre la suite du chemin de Stenvenson ou peut-être celui de Régordane, on ne sait pas encore.

Comments (3)

  1. 1 h 22 min, 21 juillet 2011GUILLOT  / Répondre

    Coucou!!
    Un grand bonjour des Belges qui après moults péripéties ont fini par rentrer chez eux.
    On constate que votre voyage se continue bien et qu’Eliot semble s’éclater.
    Pour nous, le garagiste à réussi a finir dans les temps, on a su récupérer la voiture à temps et nous avons passé un très agréable week-end pour les 60 ans de mariage de mes grands parents. Nous avons même fait du bateau sur le lac léman à la rame. Et nous voila en belgique, vous rencontrer nous a apporté beaucoup de plaisir, nous vous souhaitons un voyage plein de découvertes et d’épanouissement. Vous nous avez fait envie, et l’on pense à partir à notre tour à la recherche de la sérénité.
    En espérant se recroiser sur les chemins….
    Bonne route et soyez heureux.
    Romain et Aurore.

  2. 12 h 25 min, 6 août 2011i dauchez  / Répondre

    juste parce qu’on s’est rencontrés sur la régordane, entre prunes et melons, l’espace d’un instant, et que vous êtes ensemble sur 2 photos, que je voudrais vous joindre (mais je ne sais pas comment!) bonne route!
    nous étions 4, dont un petit japonais et une chillienne…

  3. 21 h 41 min, 11 août 2011Nicole Oberson  / Répondre

    Bonjour la petite famille!
    J’espère que tout se passe bien pour vous et que le soleil reste de la partie!!!
    C’est avec grand plaisir que je suis régulièrement votre parcours et je suis très contente pour vous que tout se passe bien.
    Je tenais juste à vous faire un ti coucou et vous souhaitez que du bon pour la suite de votre périple…
    En continuant à vous lire régulièrement, je vous souhaite un bon voyage!

    Salutations

    Nicole (la coiffeuse) 🙂

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